L'arthrose de l'épaule

Définition

L’épaule est constituée d’os, de ligaments, de tendons et de muscles qui permettent la connexion entre le bras et le torse. Les trois os qui composent cette articulation sont la clavicule, l’omoplate (scapula) et l’humérus. L’épaule permet au bras de bouger. La cavité articulaire de l’omoplate (glène) a une forme quasiment plate. Elle s’articule avec la tête de l’humérus qui a la forme d’un tiers de sphère. La partie articulaire de ces os est recouverte de cartilage qui facilite le glissement des surfaces articulaires.

L'arthrose est le type d'arthrite de l'épaule le plus courant. C'est aussi ce qu'on appelle une maladie articulaire dégénérative.

Dans l’arthrose, le cartilage lisse qui recouvre les extrémités des os s’use. Cela provoque le frottement des os les uns contre les autres. Cela conduit à un mouvement irrégulier lorsque les os frottent les uns contre les autres et provoquent des éperons osseux appelés ostéophytes. Ce sont des excroissances osseuses qui se forment lorsque l’os tente de se guérir. Un mouvement irrégulier, des éperons osseux et une inflammation peuvent entraîner la douleur et une perte de mouvement de l’épaule.

Arthrose de l'épaule

Causes

L’arthrose de l’épaule est plus fréquente chez les personnes âgées, généralement âgées de plus de 50 ans. Les jeunes peuvent développer de l’arthrite après un traumatisme ou d’autres blessures à l’épaule telles que des fractures, des luxations ou une infection. L’arthrite peut également être héréditaire.

Signes et symptômes

La plainte la plus fréquente d’une personne atteinte d’arthrose de l’épaule est la douleur. La douleur s’aggrave avec les activités et s’améliore avec le repos.

En plus de la douleur, les patients atteints d’arthrose de l’épaule se plaignent d’une perte de mouvement. Les os ne peuvent pas glisser facilement de sorte que l’épaule ne bouge pas correctement. Cela peut également provoquer une sensation de grincement. Cela est dû au fait que les os frottent les uns contre les autres sans cartilage entre eux.

Heureusement, toutes les personnes qui développent de l’arthrite ne développent pas de douleur et de perte de mouvement. En fait, certaines personnes souffrant de destruction articulaire grave ont peu de symptômes.

Diagnostic

Le diagnostic de l’arthrose de l’épaule commence par un examen physique :

  • Douleurs lors du mouvement de l’épaule ou du bras
  • Perte de force de l’épaule
  • Tendresse au toucher

Une radiographie des os de l’épaule peuvent montrer :

  • Diminution de l’espace entre les os
  • Kystes osseux
  • Éperons osseux sur les bords de l’articulation

Une IRM peut être nécessaire si votre médecin suspecte une rupture de la coiffe des rotateurs.

Comme l’épaule ne fonctionne pas bien, les tendons des muscles qui la font bouger (coiffe des rotateurs) risquent de se déchirer et d’aggraver la situation. Il est préférable d’intervenir avant ce stade.

Quand les tendons de la coiffe sont trop abîmés, une prothèse totale d'épaule inversée est nécessaire.

Traitement chirurgical

L’intervention consiste à remplacer l’articulation usée par une articulation prothétique. L’objectif du remplacement prothétique est de soulager la douleur et de restaurer les mobilités de l’épaule.
 
Différents types de prothèses peuvent vous être proposés en fonction de la pathologie en cause :
prothese epaule anatomique
Prothèse totale d'épaule anatomique
Bio RSA
Prothèse totale d'épaule inversée (BIO-RSA)

Immobilisation & Rééducation

Après l’intervention chirurgicale, l’épaule opérée est immobilisée 4 semaines en rotation neutre. L’autorééducation peut commencer dès le lendemain avec l’exercice du pendulaire. La rotation externe doit être limitée les 4 premières semaines.

Après l’intervention, Il faut rester prudent dans vos activités pour économiser la prothèse. Celle-ci peut se déboîter (luxation).

Si l’intervention apporte des améliorations spectaculaires dès le début, il faut six mois pour évaluer vraiment le résultat. Celui-ci dépend beaucoup de l’état des muscles et des tendons qui entourent l’articulation.

Les chirurgiens