Nous sommes tous les jours confrontés à ces fractures chez l’adulte jeune ou moins jeune. Une mauvaise prise en charge peut conduire à des séquelles importantes. Pourtant le traitement est aujourd’hui bien codifié. Faisons le point.
Il n’y a pas une fracture mais des fractures de l’humérus proximal
Quelle imagerie ?
Bien entendu, les radiographies sont réalisées de manière systématique. Actuellement, le scanner est demandé de manière systématique pour compléter le bilan si la fracture est déplacée sur la radiographie. Celui-ci permet l’évaluation en 3 dimensions des déplacements. En revanche, il n’est pas nécessaire de réaliser en urgence une échographie ou une IRM.
Fractures peu ou pas déplacées
Les fractures peu ou pas déplacées représentent jusqu’à 80% des cas. Elles sont traitées non chirurgicalement.
On immobilise le bras dans une attelle pour une durée de 4 à 6 semaines. Pour cette immobilisation, notre préférence va à l’attelle en rotation neutre qui permet de positionner le bras dans une position plus neutre. Le glaçage de l’épaule est un bon traitement antalgique.
À la 3ème semaine, on commence une auto-rééducation douce grâce à des mouvements pendulaires. La kinésithérapie, elle sera débutée au bout de 6 semaines.
Fractures déplacées
Elles relèvent d’une prise en charge chirurgicale dans la majorité des cas.
Chez les patients les plus jeunes on réalise une ostéosynthèse alors que chez les patients âgés, on peut être amené à réaliser une prothèse d’épaule inversée en cas de déplacements importants.
Dans certains cas, on peut même réaliser un enclouage centromédullaire percutané qui est une technique mini-invasive avec de bons résultats.
Quel délai de récupération ?
© Texte écrit par le Docteur Mikaël Chelli